AU QUOTIDIEN
MANGER MIEUX,
GASPILLER
MOINS
POUR UNE ALIMENTATION
SAINE ET DURABLE
ÉDITION
SEPTEMBRE
2019
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Coup d’œil
dans nos assiettes
Depuis 50 ans, nos habitudes alimentaires ont changé :
notre alimentation est plus diversifiée, mais aussi plus
riche en graisses, en sucres et en protéines animales.
Nous cuisinons moins, consommons davantage de
plats préparés, mangeons plus souvent à l’extérieur.
Nous recherchons aussi un large choix d’aliments,
partout et en toutes saisons, souvent au prix le plus bas.
Cela n’est pas sans conséquences sur la santé : la
prévention contre l’obésité est devenue un enjeu de
santé publique. Notre alimentation a aussi des impacts
sur l'environnement: le quart des émissions de gaz
à effet de serre en France provient de nos assiettes,
à travers la production des aliments, leur transport,
leur stockage, leur distribution et leur préparation.
Elle contribue en outre à la pollution de l’air et de l’eau
et à la forte consommation d’énergie. Sans parler
du gaspillage alimentaire.
L'alimentation durable est une question d’avenir:
pour nourrir 9 milliards d’habitants en 2050, il est
essentiel de préserver des terres fertiles et les capacités
de production ainsi que de nombreux emplois dans
nos territoires ruraux.
Alors, comment adopter une alimentation plus
respectueuse de l’environnement et de notre santé, à un
prix équitable pour tous ? Des réponses dans ce guide !
TOUS LES GUIDES ET FICHES DE L’ADEME SONT CONSULTABLES SUR:
www.ademe.fr/guides-fiches-pratiques
LES GUIDES PEUVENT ÊTRE COMMANDÉS AUPRÈS DE:
www.ademe.fr/contact
SOMMAIRE
3 Coup d'œil dans nos assiettes
4 Quels impacts sur l'environnement ?
5 Étape 1 : la production agricole et la pêche
7 Étape 2 : la transformation
8 Étape 3 : le transport et la distribution
10 Étape 4 : la consommation
11 Focus sur le gaspillage alimentaire
12 Faire évoluer les habitudes à la maison
12 Changer le contenu des assiettes
16 Acheter responsable
18 Mieux manger ne coûte pas forcément plus cher
19 Stop au gaspillage alimentaire
21 Et au restaurant ?
21 5 réflexes pour choisir son menu
21 Pour vos déjeuners sur le pouce
21 Du nouveau dans les cantines
22 Des astuces pour moins gaspiller
23 Pour aller plus loin
GLOSSAIRE
Alimentation durable
Une alimentation durable a
de moindres conséquences sur
l’environnement, contribue à la
sécurité alimentaire et nutritionnelle
ainsi qu’à une vie saine pour les
générations présentes et futures.
Les régimes alimentaires durables
contribuent à protéger et à respecter
la biodiversité et les écosystèmes,
sont culturellement acceptables,
économiquement équitables et
accessibles, abordables, nutritionnel-
lement sûrs et sains, et permettent
d’optimiser les ressources naturelles
et humaines (Food and Agriculture
Organization, FAO).
Impacts environnementaux
Tout ce qui dégrade l’environne-
ment, en utilisant des ressources
non renouvelables (pétrole, charbon,
métaux...) ou en entraînant des
rejets néfastes (pollution de l’air,
de l’eau et des sols).
Gaspillage alimentaire
Il concerne « toute nourriture
destinée à la consommation
humaine qui, à une étape de la
chaîne alimentaire, est perdue,
jetée, dégradée » (Pacte national
de lutte contre le gaspillage
alimentaire piloté par le ministère
de l’Agriculture, 2013).
Circuit court
Mode de commercialisation des
produits agricoles qui s’exerce soit
par la vente directe du producteur
au consommateur, soit par la vente
indirecte, à condition qu’il n’y ait
qu’un seul intermédiaire entre
l’exploitant et le consommateur.
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Quels impacts sur
l’environnement ?
L’alimentation représente entre 20 et 50% de l’empreinte
environnementale* des Français. La majeure partie
de ces impacts vient de l’étape de production agricole,
et dépend donc des modes de production et de la
nature des aliments consommés.
* indicateur estimant la pression exercée par l’homme sur les ressources
naturelles et les milieux.
DES IMPACTS À TOUTES LES ÉTAPES:
L'EXEMPLE POUR UN STEACK HACHÉ
ÉTAPE 4
Consommation
Impacts du transport
par le consommateur, de la conservation
réfrigérée à la maison, de la cuisson,
du gaspillage alimentaire, des emballages
du steak.
ÉTAPE 3
Distribution
Impacts du transport
réfrigéré et du stockage
réfrigéré en supermarché.
ÉTAPE 1
Production de la viande
Impacts de la fabrication
des engrais, de la culture
des aliments du bétail,
de l’élevage des
animaux.
ÉTAPE 2
Fabrication des
steacks hachés
Impacts du transport
des animaux, de la
transformation
du bœuf en steacks
hachés, de
l’emballage
des steacks.
Étape 1: la production agricole et la pêche
Les cultures et les terres consacrées à l’élevage occupent plus de
la moitié de la surface de la France. Ces espaces agricoles nous
apportent beaucoup: 90% de ce que nous mangeons provient
des sols ! Ils jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le
changement climatique : une part importante de carbone y est
en effet stockée, sous forme de débris végétaux enfouis ou encore
de matière organique décomposée par les micro-organismes qui
y vivent.
L’agriculture génère aussi des impacts :
▶ 20% des émissions de gaz à effet de serre en France ;
▶ une consommation d’énergie directe (fioul des tracteurs,
électricité des bâtiments et serres) et indirecte (fabrication
d’engrais...);
▶ une consommation d’eau pour l’irrigation et l’abreuvement
des animaux ;
▶ une pollution de l’eau et de l’air à cause de l’utilisation d’engrais
et de pesticides, des déjections animales mais aussi des poussières
et particules émises lors des labours, des récoltes, des épandages...
▶ la perte d'une part des productions alors que les aliments
pourraient être consommés : aliments de calibre inadaptés ou
imparfaits esthétiquement, surproduction saisonnière, récolte
manuelle non rentable...
Les productions agricoles n’ont pas toutes les mêmes impacts.
Par exemple, élever des animaux (pour le lait, les œufs, la viande...)
nécessite d’entretenir des bâtiments, de gérer leurs déjections
mais aussi de produire leur nourriture, ce qui génère des impacts
supplémentaires à ceux de la culture de céréales. De même, la
production de légumes sous serres chauffées émet 10 à 20 fois
plus de gaz à effet de serre qu’une culture en plein champ.
Depuis plusieurs années, des agriculteurs s’engagent dans
l’amélioration de leurs pratiques à travers l’agroécologie :
développement des légumineuses, diversification des cultures,
plantation de haies, amélioration de l’alimentation animale et
mode de production biologique.
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17 % des surfaces plantées de vergers et plus de 9 % des vignes sont cultivées
en agriculture biologique.
LE BIO SE DÉVELOPPE
En 2016, l’agriculture biologique en France est en hausse
de 17% en surface par rapport à 2015. Mais la surface agricole
bio ne représente que 4,5% de la surface agricole de la France
et 5,6% des exploitations agricoles.
71% des produits bios consommés en France sont produits en
France ! 70% des Français déclarent acheter des produits bio
régulièrement*, pour un chiffre d’affaire du bio de l’ordre
de 3% des achats totaux.
* Source : Agence Bio
La pêche et l’aquaculture fournissent également une petite
part de l'alimentation. Mais les écosystèmes marins se fragilisent
en raison de la surpêche, de la pollution, du changement climatique...
En 2012, trois quarts des stocks européens étaient surexploités
(82% des stocks de la Méditerranée, 63% des stocks de l’Atlantique*).
* Source : WWF
Dans ce secteur aussi les pratiques évoluent. Par exemple,
depuis 2015, il est interdit de rejeter en mer les poissons vivants
ou morts, dont on ne veut pas (trop petits, espèce de moindre
intérêt commercial...). Ils doivent être conservés à bord et
débarqués pour être transformés en farine et huile de poissons
(aliments d’élevages), en aliments pour animaux domestiques,
en fertilisants... En outre, de plus en plus de pêcheries et de fermes
d’aquaculture se lancent dans des démarches de gestion durable
de leurs exploitations.
Étape 2: la transformation
En France, la consommation de produits transformés augmente.
Entre 1995 et 2008, les fruits transformés ont vu leur consommation
doubler, au détriment des fruits frais. La consommation de pain
et de pâtes a diminué alors que celle des pâtisseries et biscuits a
augmenté.
La transformation et la conservation des aliments (produits en
conserves, réfrigérés et congelés) ont des avantages: cela évite le
recours aux cultures sous serre et limite les pertes d’aliments car,
pour les conserves, les légumes «moches» posent moins de problème.
Les conserves et les produits congelés permettent d’absorber les
productions saisonnières de fruits et légumes qui ne peuvent pas
être consommés frais. De plus, le transport de produits transformés
est souvent plus facile que celui des produits frais.
Mais plus un produit est transformé, emballé, réfrigéré, plus
il génère d’impacts : il consomme plus d’énergie pour sa
préparation et sa conservation, et de matières premières pour
fabriquer ses emballages.
Pour y remédier, les industriels travaillent sur l’écoconception des
produits transformés et des emballages, plus légers et plus
facilement recyclables par exemple.
Nos modes d’alimentation ont fortement évolué depuis 1950.
Les ménages recherchent des produits qui se cuisinent vite et facilement,
et qui se conservent longtemps.
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Étape 3: le transport et la distribution
Le transport des denrées agricoles et alimentaires représente
près de 30 % du transport de marchandises en France. À cela, il
faut ajouter le transport des denrées importées de l'étranger
(par avion, camion, bateau...) et la dépense de carburant des
consommateurs pour aller faire leurs courses.
Tout cela n’est pas sans impact:
▶ le transport de certains produits nécessite beaucoup
d’énergie : les produits volumineux et peu denses, les liquides
ou encore les produits réfrigérés ;
▶ les transports ne sont pas toujours optimisés. Ramené
aukilogramme de produit transporté, un trajet court parcouru en
camionnette peut avoir plus d’impacts qu’un trajet long effectué
par un gros porteur bien rempli sur un circuit aller/retour;
▶ les transports par avion ont beaucoup plus d’impacts que
ceux par bateau et par camion.
La distribution génère également des impacts environnementaux :
▶ la réfrigération en magasin est le premier poste de dépense
énergétique des grandes surfaces alimentaires et représente 40%
de leur consommation globale d’énergie ;
▶ les pertes alimentaires, liées notamment aux chartes fraîcheur
ou à une mauvaise gestion des stocks, représentent entre 2 et 5%
du chiffre d’affaires des grandes surfaces.
Ananas du Ghana, avocat du Mexique, haricots verts du Kenya... Désormais
on peut déguster des produits provenant des quatre coins du monde en toute
saison, mais ce n'est pas sans impact sur l'environnement.
Depuis la Loi de février 2016, les enseignes de la grande distribution
de plus de 400 m2 sont concernées par la lutte contre le gaspillage
alimentaire :
▶ interdiction de détruire les invendus consommables ;
▶ impossibilité pour les fabricants d’interdire le don de produits
de marque distributeur;
▶ généralisation des conventions de dons alimentaires.
Pour limiter le gaspillage énergétique dans les magasins, les enseignes
s’engagent aussi à installer, avant 2020, des portes sur 75% des meubles
frigorifiques de vente.
UNE PLACE EN MAGASIN POUR LES FRUITS
ET LÉGUMES MOCHES
Distributeurs et consommateurs exigent souvent des fruits et
légumes calibrés, de bel aspect, ce qui peut être source
de gaspillage. Toutefois, on voit apparaître dans les grandes
surfaces des fruits et légumes hors calibres ou difformes. C’est
le cas de ceux porteurs du label «Quoi ma gueule », initié par le
collectif « Les Gueules Cassées » et commercialisés par
certaines enseignes.
Les fruits et légumes moches sont tout aussi bons à manger!
Ils ne méritent pas de finir à la poubelle.
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Étape 4: la consommation
Aller faire ses courses, garder ses aliments au frais, cuisiner... Tout
cela consomme de l'énergie. De plus, 85% des emballages jetés
par les ménages sont des emballages alimentaires qu’il faut
collecter, traiter, recycler ou incinérer.
Les consommateurs, en choisissant certains produits plutôt que
d'autres, en adaptant leurs achats et leur consommation à leurs
besoins, peuvent réduire ou augmenter les impacts liés à la
production de ces produits et influent sur tous les acteurs de la
chaîne alimentaire. Ils peuvent ainsi faire évoluer l'offre.
EN SAVOIR PLUS
Infographie "Mieux manger, moins gaspiller, moins polluer":
http://multimedia.ademe.fr/animations/alimentation/
Focus sur le gaspillage alimentaire
Le gaspillage alimentaire s’observe à tous les stades de la chaîne
alimentaire et concerne tous les acteurs : producteurs, transfor-
mateurs, distributeurs, restaurateurs, transporteurs... sans oublier
le consommateur même s’il n’a pas toujours l’impression de
gaspiller.
En France, l’objectif fixé par tous ces acteurs et les pouvoirs publics
est de réduire de 50% le gaspillage sur l’ensemble de la chaîne
alimentaire avant 2025*.
* Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire, 2013.
EN SAVOIR PLUS
www.ademe.fr/particuliers-eco-citoyens/alimentation/
eviter-gaspillage-alimentaire
Invendus,
produits
abîmés par
les manipulations...
32% 21% 14% 33%
Pêche
Poissons
non désirés
rejetés morts
Fruits et légumes
abîmés, trop petits,
peu "présentables",
perte au champ
et lors de la récolte...
Process ou
conditionnements
défectueux...
Casse,
rupture
de la chaîne
du froid...
Restes de repas
jetés, produits
périmés...
Déchets
de préparation,
restes de repas,
gestion des
stocks...
Agriculture À la maison Au restaurant,
à la cantine
PRODUCTION TRANSFORMATION
TRANSPORT
ET STOCKAGE DISTRIBUTION CONSOMMATION
GASPILLAGE ET PERTES ALIMENTAIRES (EN% DU POIDS TOTAL GASPILLÉ)
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Faire évoluer les
habitudes à la maison
La manière de remplir nos assiettes est déterminante.
Les aliments n’ont pas tous les mêmes impacts sur
l’environnement et sur la santé.
Changer le contenu des assiettes
5 conseils pour manger mieux
▶ Diversifiez votre alimentation et augmentez la part des
céréales, des légumes secs, des fruits et des légumes qui vous
apportent de nombreux nutriments. Les produits végétaux ont
en général des impacts environnementaux beaucoup plus faibles
(par kg ou kcalories) que les produits animaux comme le lait, les
œufs et surtout la viande. Pour se nourrir de manière équilibrée,
durable et diversifiée, il est possible de remplacer régulièrement
la viande par des légumineuses : lentilles, pois, haricots secs...
Le Haut Conseil de la santé publique recommande de manger
des légumineuses au moins deux fois par semaine, une petite
poignée de fruits à coque non salés une fois par jour, cinq portions
de fruits et légumes par jour, des produits céréaliers tous les jours,
deux produits laitiers par jour et de l'eau à volonté.
Les légumes secs sont riches en fibres, en vitamines et en minéraux.
Ils sont une source de protéines, au même titre que la viande, le poisson
ou les laitages et contiennent peu de matières grasses. Leur production
est intéressante sur un plan agronomique.
▶ Consommez moins de viande et de poisson, en privilégiant
la qualité et le local. Vous pouvez alors opter, avec un budget
constant, pour des produits issus de filières plus durables et de
qualité : viande bovine issue de pâturages, volaille de plein air...
Certains types d’élevage contribuent à l’équilibre écologique des
territoires : biodiversité, fertilité des sols... C’est aussi une manière
de soutenir l’agriculture locale (environ 25% de la viande bovine,
30 à 40% de la volaille et 35% de la viande de porc consommées
en France sont importées).
POURQUOI LA VIANDE A PLUS D'IMPACT QUE LES CÉRÉALES?
La production d’1 kg de viande émet de 5 à 10 fois plus
de gaz à effet de serre que celle d’1 kg de céréales.
Cela s'explique par la nécessité de produire des aliments,
les transformer, les transporter pour pouvoir nourrir
les animaux. 70% de la surface agricole française sert
à produire l'alimentation animale.
Les impacts viennent également de l'usage des bâtiments
et de la gestion des déjections des animaux. De plus,
les émissions de méthane liées à la digestion des ruminants
sont très importantes.
▶ Privilégiez les fruits et légumes de saison et locaux. Ils n’ont
pas été produits sous serre chauffée et ont peu voyagé. Les produits
exotiques ou hors saison risquent d’avoir parcouru des milliers
de kilomètres avant d’arriver dans votre panier. Parfois en avion,
moyen de transport très gourmand en énergie.
EN SAVOIR PLUS
Calendrier de saison à télécharger sur
www.ademe.fr/calendrier-fruits-legumes-saison
Au supermarché, privilégier des produits issus de votre régionpermet
de réduire les transports et de soutenir l’économie locale. Des
systèmes de vente directe du producteur au consommateur, tels
que les marchés paysans ou les AMAP (Association de maintien
de l’agriculture paysanne) se développent et contribuent à renforcer
les liens entre les consommateurs et les agriculteurs.
▶ Préférez l’eau du robinet aux boissons sucrées et aux alcools.
Les sodas et la plupart des alcools apportent des calories sans
nutriment intéressant. De plus, leurs impacts environnementaux
(emballage et transport) sont très importants.
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COMPARAISON DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFETS DE SERRE DE 3 MENUS
EN KG ÉQUIVALENT CO2 (EQ CO2)
5,19
KG EQ CO2
2,46
KG EQ CO2
1,71
Salade verte KG EQ CO2
avec sauce
0,08
Lasagnes
végétariennes 1,15
Poulet au curry
avec riz
1,19
Tarte tatin 0,48
Salade
niçoise
1,08
Salade
de tomates
de saison 0,1
Pannacotta
0,64
Steak Frites
4,45
Glace à la vanille
0,19
Source : Émissions de gaz à effets de serre pour une portion moyenne
ADEME / Food GES 2016
QU'EST-CE QUE LE NUTRI-SCORE?
Le nutri-score est un logo conçu par Santé
publique France dans le cadre de la loi de
modernisation du système de santé du
26 janvier 2016. Il informe sur la qualité nutritionnelle de vos
repas. Une lettre et une couleur sont attribuées en fonction
de leur teneur en nutriments et aliments à favoriser (fibres,
protéines, fruits et légumes) et à limiter (énergie, acides gras
saturés, sucres, sel).
Des idées de recettes faciles
Découvrez des recettes très abordables à base de légumineuses
dans les livrets de recettes diffusés par l'ADEME:
EN SAVOIR PLUS
Le livret de recettes et les recettes de 4 saisons sont téléchargeables sur:
www.ademe.fr/livret-recettes-recettes-simples-parfois-etonnantes-
delicieuses-zero-dechets
et www.ademe.fr/recettes-4-saisons-a-base-legumes-legumineuses
Consultez aussi des recettes de grands Chefs sur:
www.ademe.fr/particuliers-eco-citoyens/alimentation/recettes-grands-chefs
« ETIQUETTABLE », APPLICATION MOBILE DE CUISINE DURABLE
Téléchargeable gratuitement, Etiquettable
rassemble les meilleures infos pour
s’alimenter autrement, avec :
• des données sur les émissions de CO2
pour chaque recette qui permettent de
mesurer l'impact de son alimentation;
• des astuces pour repérer les produits et légumes
de saison à chaque moment de l’année ;
• ou encore les poissons à privilégier et ceux à éviter
en raison de leur surpêche ;
• des idées de recettes et autres bons plans.
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Acheter responsable
Des labels pour vous aider
4 labels environnementaux officiels, contrôlés par des organismes
indépendants et fondés sur un référentiel, signalent :
▶ des produits issus de l’agriculture biologique (AB) ;
▶ des produits issus d’une « exploitation de haute valeur environne-
mentale » (HVE) ;
▶ des produits issus de la pêche durable.
Agriculture Biologique
AB, Français
Haute Valeur
Environnementale
Agriculture Biologique,
Européen
Pêche Durable
D'autres labels environnementaux, créés par des entreprises,
des fédérations professionnelles, des associations, présentent
également des garanties basées sur un cahier des charges exigeant
et un contrôle par une tierce partie indépendante. Des labels sont
recommandés par l’ADEME :
▶ avec des exigences supplémentaires par rapport aux labels
officiels de l'agriculture biologique : Bio Cohérence, Nature et
Progrès, Demeter, Biodyvin ;
▶ avec des exigences environnementales, sur le commerce équi-
table et le respect des droits du travail et des hommes : Max
Havelaar, Rainforest Alliance, UTZ Certified.
Fairtrade Max Havelaar Rainforest Alliance
Demeter
UTZ Certified
Bio Cohérence Nature & Progrès Biodyvin
D’autres labels, également encadrés par les pouvoirs publics, sont
fondés sur la qualité ou l’origine des produits : Label Rouge pour
la qualité, AOC (Appellation d’origine contrôlée), IGP (Indication géo-
graphique protégée) pour l’origine géographique... Ces labels
commencent à intégrer des critères environnementaux.
Label Rouge AOC IGP
EN SAVOIR PLUS
www.ademe.fr/labels-environnementaux
Limiter autant que possible les emballages
▶ Privilégiez les produits en vrac. De plus en plus de commerces
vendent des produits secs en vrac : céréales, riz, sucre, pâtes...
ainsi que des produits frais (fromage blanc, crème, lait...).
Ce système du vrac se développe aussi pour les produits non
alimentaires (lessives...).
De plus en plus de produits alimentaires sont proposés en vrac
pour éviter les emballages.
▶ Apportez vos propres contenants lors de vos achats (sacs,
bouteilles, boîtes, bocaux...): vos contenants sont pesés vides,
puis pleins. Pensez-y aussi pour la vente à emporter!
POURQUOI LES FRUITS ET LÉGUMES BIO SONT-ILS EMBALLÉS?
Dans les commerces généralistes, les fruits et légumes bio sont
emballés pour des questions réglementaires, afin de préserver
la traçabilité et éviter le mélange avec les «non-bio». Ce n’est
pas le cas dans les enseignes bio spécialisées.
Les petites courses : à pied ou en vélo!
Joignez l’utile à l’agréable: aller chercher le pain à pied ou en vélo
plutôt qu’en voiture. Non seulement vous évitez d’émettre des
gaz à effet de serre mais en plus, cette dépense physique est
excellente pour votre santé car la vie moderne est très statique.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les adultes devraient
pratiquer au moins, au cours de la semaine, 2h30 d’activité
d’endurance d’intensité modérée ou au moins 1h15 d’activité
d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison des deux.
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Mieux manger ne coûte pas
forcément plus cher
Manger mieux peut coûter plus cher si on conserve ses habitudes
alimentaires. Cependant, en modifiant le contenu des repas (moins
de viande, moins de poisson et de boissons sucrées, plus de
légumineuses et de céréales...), et en réduisant le gaspillage
alimentaire, il est possible de consommer des produits de meilleure
qualité et plus de produits porteurs de labels (AB, Label Rouge...)
sans alourdir son budget "courses".
Plusieurs études menées récemment l'illustrent.
COMPARAISON DE PANIERS ALIMENTAIRES POUR UNE FAMILLE
DE 4 PERSONNES POUR UNE SEMAINE
PANIER STANDARD PANIER RESPONSABLE
Étude comparative Pour une famille de 4 personnes pour une semaine
Pour le même coût qu’un panier standard, le panier responsable comprend :
• moins de poisson sauvage et de viande, de boissons sucrées et
de produits transformés ;
• plus de fruits et légumes, de légumineuses et de céréales complètes ;
• 50 % de produits labellisés (AB, Label Rouge, Pêche durable MSC).
189 € 189 €
Bilan carbone 109KG EQ CO2 Bilan carbone 68KG EQ CO2
Source : Étude comparative multidimensionnelle de paniers alimentaires
durables : impacts carbone, qualité nutritionelle et coûts - WWF, Eco2 Initiative
- novembre 2017
EN SAVOIR PLUS
7 ménages l'ont fait : à retrouver dans l'étude "Une consommation
de produits alimentaires plus responsables sans surcoût, c'est possible":
www.ademe.fr/consommation-produits-alimentaires-plus-responsables-
surcout-cest-possible
Stop au gaspillage alimentaire
Nous jetons de plus en plus de nourriture et pourtant, nous avons
rarement l’impression de la gaspiller. C’est souvent peu mais ça
revient chaque jour. En France, au sein des ménages, cela représente
30 kg par personne et par an (l’équivalent d’un repas par
semaine !), dont 7 kg de produits qui n’ont même pas été déballés.
Et gaspiller de la nourriture coûte cher: environ 100 euros par
personne et par an.
QUE GASPILLE-T-ON À LA MAISON?
Produits sucrés 1% 31% Légumes
hors liquides
24% Liquides
Riz, pâtes, céréales 12%
Viande, poisson 4%
Pain 4%
Plats préparés 2%
Crèmerie 3%
19% Fruits
Source : Étude des impacts du gaspillage alimentaire des ménages, ADEME,
octobre 2014 (à partir d'une étude réalisée sur 20 foyers français).
Les légumes représentent une part importante du gaspillage alimentaire.
Même abîmés, il sont pourtant faciles à cuisiner et délicieux en soupe
ou en purée.
PAGE 20 Manger mieux, gaspiller moins Manger mieux, gaspiller moins PAGE 21
Comprendre les dates de péremption
Pour moins gaspiller, veillez aux dates de péremption en magasin
comme à la maison. Deux types d’indications coexistent.
▶ La date limite de consommation s’applique à des produits
susceptibles, après une courte période, de présenter un danger
pour la santé.
30.04.20
À consommer
de préférence avant le :
01.04.20
À CONSOMMER
JUSQU’AU :
01.04.20
À CONSOMMER
JUSQU’AU :
30.04.20
À consommer
de préférence avant le :
30.04.20
À consommer
de préférence avant le :
30.04.20
À consommer
de préférence avant le :
01.04.20
À CONSOMMER
JUSQU’AU :
01.04.20
À CONSOMMER
JUSQU’AU :
▶ La date de durabilité minimale s‘applique à des produits de
plus longue conservation, présentant une faible teneur en eau ou
stérilisés. Une fois la date passée, la denrée ne présente pas de
danger pour la consommation mais peut avoir perdu quelques
qualités gustatives.
30.04.20
À consommer
de préférence avant le :
01.04.20
À CONSOMMER
JUSQU’AU :
01.04.20
À CONSOMMER
JUSQU’AU :
30.04.20
À consommer
de préférence avant le :
30.04.20
À consommer
de préférence avant le :
30.04.20
À consommer
de préférence avant le :
01.04.20
À CONSOMMER
JUSQU’AU :
01.04.20
À CONSOMMER
JUSQU’AU :
D'autres idées pour moins gaspiller
▶ Dressez une liste de courses avant de faire vos achats.
▶ Préparez vos menus à l'avance.
▶ Achetez la juste quantité.
▶ Veillez à la bonne conservation des aliments.
▶ Videz soigneusement les emballages.
▶ Cuisinez les bonnes quantités.
▶ Cuisinez les restes.
EN SAVOIR PLUS
Tous les conseils à retrouver sur:
www.ademe.fr/particuliers-eco-citoyens/alimentation/
eviter-gaspillage-alimentaire
Et au restaurant ?
La restauration en dehors du foyer, à la cantine ou au
restaurant, est en forte croissance : 1 repas sur 7 est pris
hors de chez soi. Elle génère également des impacts
environnementaux.
5 réflexes pour choisir son menu
▶ Prenez de préférence le plat du jour plutôt qu'un plat préparé
pour une seule personne.
▶ Préférez les plats préparés avec des produits locaux et de saison.
▶ Goûtez les plats végétariens : vous découvrirez de nouvelles
saveurs et diversifierez votre alimentation. C'est excellent pour
votre santé comme pour la planète.
▶ Prenez de l'eau en carafe plutôt qu'en bouteille.
▶ Privilégiez les plats et vins bio dès que possible.
Pour vos déjeuners sur le pouce
Comme pour vos repas à la maison, achetez de préférence des
produits de saison, locaux, peu emballés... Et adaptés à votre
appétit! Pour votre santé, pensez à diversifier les aliments et à
limiter les graisses. Vous pourrez trouver des idées de salades
faciles à emporter dans nos livres de recettes.
Du nouveau dans les cantines
Suite à l'adoption de la loi Alimentation, la restauration collective
publique (cantines scolaires, hopitaux...) fait évoluer ses
approvisionnements : à terme, 50% de produits plus durables et
de qualité, dont au moins 20 % de bio, seront servis dans les
assiettes ! À noter, un repas végétarien sera également proposé
chaque semaine, à titre expérimental.
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Des astuces pour moins gaspiller
Chaque français jette en moyenne 20 kg de nourriture par an lors
des repas pris à l’extérieur de son foyer.
Un établissement de restauration collective servant 500 clients
jette en moyenne entre 15 et 20 tonnes de nourriture par an, soit
l'équivalent de 30 000 à 40 000 €.
▶ Servez-vous en fonction de votre appétit: au self, ne surchargez
pas votre plateau de pain ou de desserts car l’appétit évolue au
cours du repas. Et si vous n'avez pas très faim, signalez-le à la
personne qui fait le service. Au restaurant, renseignez-vous sur le
volume des plats avant de commander une entrée et un plat principal.
▶ Emportez ce que vous n’avez pas consommé: demandez s'il
est possible d'emporter vos restes à condition, bien sûr, de pouvoir
les consommer rapidement ou les congeler. Cette pratique,
longtemps réservée aux pays anglo-saxons, est aujourd'hui courante
partout en France et s'imposera à tous les restaurateurs d'ici 2021.
En restauration collective, servez-vous en fonction de votre appétit.
L'APPLICATION « ETIQUETTABLE »
Cette application lancée en 2017 renseigne
les consommateurs sur les restaurants engagés
pour l'environnement. Plus de 200 restaurants
y sont déjà recensés.
LE LABEL « MON RESTAU RESPONSABLE »
Il est attribué aux restaurants collectifs
engagés dans des pratiques plus
responsables : cuisine de produits de qualité,
locaux et de saison, limitation des déchets,
attention donnée au confort des convives...
POUR ALLER PLUS LOIN
Allégez les poubelles,
ça compte aussi!
Vous limiterez encore davantage les impacts environnementaux de
votre alimentation en effectuant ces quelques gestes :
▶ Triez les emballages recyclables où que vous soyez (à la maison,
en vacances, au travail...) en suivant les consignes de tri de la
commune. Cartons, bouteilles en verre ou en plastique, boîtes en
métal...: bien triées, ces matières pourront ensuite être recyclées.
▶ Faites un compost avec vos déchets de cuisine, vous disposerez
d’un engrais de qualité pour votre jardin. Si vous vivez en appartement,
vous pouvez composter vos déchets avec un lombricomposteur, ou
participer à un compost collectif en pied d’immeuble.
EN SAVOIR PLUS
Guides de l’ADEME «Que faire de ses déchets ? »
et « Le compostage et le paillage »
Un outil pratique pour savoir où jeter vos déchets et vous débarrasser des
objets dont vous n’avez plus besoin: www.quefairedemesdechets.fr
Ce document est édité par l’ADEME
ADEME | 20, avenue du Grésillé | 49000 Angers
Conception graphique: Agence Giboulées
Rédaction: ADEME, Hélène Bareau
Illustrations : Olivier Junière, Camille Leplay
Photos : page 6 : Adobe stock © Franck Vantomme ; page 7: Terra © Arnaud Bouissou ; page 8 : Adobe stock ©
Oleg Yanuk ; page 9 : Adobe stock © Adisa ; page 12 : Adobe stock © Piyaset ; page 17 : Terra © Laurent Mignaux ;
page 19 : Terra © Arnaud Bouissou ; page 21 : Adobe stock © Graletta ; page 22 : Terra © Bernard Suard
ISBN 979-10-297-1305-7
MINISTÈRE
DE LʼENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR,
DE LA RECHERCHE
ET DE LʼINNOVATION
MINISTÈRE
DE LA TRANSITION
ÉCOLOGIQUE
ET SOLIDAIRE
010233 Septembre 2019